L’incertitude économique est source d’importants challenges pour la gestion de la chaîne logistique. Mais les entreprises peuvent relever ces défis en adoptant un schéma d’une chaîne logistique plus agile et en appliquant certains principes clés, elles peuvent tout à fait survivre et prospérer.
Le contexte économique actuel provoque un véritable changement de l’environnement concurrentiel. Les organisations qui se sont par le passé senties protégées de la concurrence constatent maintenant qu’elles doivent non seulement constamment créer de la valeur pour leurs clients, mais à un prix inférieur.
Relever le défi du service et de la réduction des coûts exige une approche radicalement différente de celle qui consiste à répondre au marché immédiat. L’expérience démontre que des freins significatifs existent au sein de l’entreprise et entre ses partenaires amont et aval qui empêchent d’atteindre le niveau exigé de réactivité sur l’ensemble de la chaîne. Le rôle d’une supply chain est maintenant reconnu, comme un axe essentiel de réussite et permettre une logistique plus agile qui doit faire face sans cesse au changement.
Les organisations à l’horizon des prochaines années devront intégrer un certain nombre de paramètres, incluant :
• des marchés turbulents qui changent rapidement et de manière imprévisible,
• des marchés de niche au lieu de marché grand public,
• des cycles de vie de produits courts,
• une demande croissante en produits sur mesure,
• une demande des clients pour des solutions complètes, associant produits et services,
et tout de qui précède à réaliser bien sûr à moindre coût !
Ces défis font appel à un nouveau modèle d’opérations. La composante clé ici est l’agilité : l’adaptation rapide, stratégique, et opérationnelle aux changements. L’agilité implique la réactivité d’une extrémité de la chaîne à l’autre. Elle se focalise sur l’élimination des freins, qu’ils soient organisationnels, techniques ou même culturel.
Attention, il ne faut pas confondre agilité avec la notion de « plus juste ». Le « plus juste » consiste à faire plus avec moins. Le terme est souvent employé en liaison avec la fabrication au plus juste et implique une approche « juste à temps ». Beaucoup d’entreprises ont adopté la fabrication au plus juste mais sont loin d’être agile dans leur chaine logistique.
Comment la chaine logistique parvient-elle à l’agilité ?
1 – Abattre les barrières organisationnelles
Trop d’entreprises sont gênées dans leurs tentatives d’améliorer leurs chaines logistiques par des structures d’organisation dépassées.
De la même façon, des « baronnies » sont encore toutes puissantes. Les décisions prises sont basées sur une définition étriquée de l’optimisation. En d’autres termes, l’accent est mis sur l’amélioration de la performance dans une fonction sans tenir compte de son impact sur la chaîne au plus large.
Ainsi des usines ou entrepôts sont construits pour maximiser les économies d’échelle plutôt que pour augmenter la flexibilité.
2 – Transformer la chaine logistique en une chaîne de valeur
L’idée que les entreprises devraient se concentrer sur leurs métiers fait rapidement son chemin. Ceci à eu comme conséquence un développement de l’externalisation. Cette tendance a été particulièrement évidente dans les organisations multi-pays qui ont fait le constat que des spécialistes sont exigés pour contrôler une chaîne logistique de plus en plus large et complexe.
Aujourd’hui le besoin concerne toutes les tailles d’entreprises quelques soit leur marché, la Nouvelle Calédonie n’échappe pas à cette tendance, le besoin est avéré.
Pour les aider dans cette démarche, les prestataires logistiques agissent maintenant en prolongement de la chaîne de valeur des entreprises.
En structurant les organisations logistiques de façon globale, il est crucial de déterminer où la création de valeur devrait avoir lieu dans cette chaîne. En travaillant plus étroitement avec des experts prestataires, les organisations peuvent ainsi s’améliorer.
Une source d’avantages.
La gestion d’une logistique globale exige un niveau d’agilité et de réactivité beaucoup plus exigeant que le vieux modèle de fabrication locale pour la demande locale. C’est particulièrement vrai dans des périodes d’incertitude.
De plus en plus, les entreprises devront créer les modèles de gestion qui reconnaissent que l’avantage concurrentiel est créé par la gestion de la chaîne logistique comme entité unique plutôt que de façon parcellaire.
La réussite appartiendra aux entreprises qui seront s’adapter et feront preuve d’une plus grande agilité que leurs concurrents.
Yvan Exposito
Directeur général